Il n’y aura pas de deuxième Coupe du monde d’affilée pour la France après celle de 2018. Après la Finale perdue, Didier Deschamps fait son analyse.
Deschamps : « C’est ce qui donne encore plus de regrets. À 2-0, si on en prend un troisième il n’y a rien à dire. On a pas fait ce qu’il fallait pendant pratiquement une heure et après avec beaucoup de courage et de qualité aussi et d’énergie on les a poussés dans les derniers retranchements. Après ça se joue à quoi, une dernière occasion à la 120e minute. Et puis une séance de tirs au but qui reste toujours forcément difficile à vivre quand on n’est pas du bon côté. On a pas tout bien fait, mais à l’image de ce qu’on a pu faire durant cette Coupe du monde, il y a eu de la qualité, beaucoup de cœur et d’énergie pour revenir dans ce match. Quand on revient de nulle part et qu’on a quelque chose et qui nous échappe, c’est encore plus difficile à digérer. Mais c’est comme ça il faut l’accepter.
Si j’ai fait des changements aussi tôt c’est parce que je n’étais pas satisfait de ce que je voyais et parce que j’étais convaincu qu’avec une entrée de joueurs on allait faire les choses mieux. C’est ce qui s’est passé, c’est le mérite des joueurs. Évidemment on avait pas toutes nos forces et nos énergies qu’on a pas eu pour différentes raisons. Je vais pas rentrer dans des explications mais malgré tout on a renversé une situation qui était très très compromise, grâce a la qualité et au mental. Mais malheureusement ça n’a pas suffi. C’est dur sur le moment. La déception est tellement énorme. On a eu un avant et un pendant pas des plus faciles, mais ça n’a jamais été des excuses. C’était vraiment un pur bonheur avec le staff et moi de partager ce moment-là à travers les matchs parce qu’il y a les qualités sportives sur le terrain mais c’est aussi une aventure humaine, il ne faut pas l’oublier. Dans le très très haut niveau, de ce côté là il n’y a que du positif. Quand il n’y a pas la victoire au bout ça fait mal. C’est le haut niveau. Il faut l’accepter. Il faudra du temps pour digérer.
Mon avenir ? Si ça s’était bien passé, je ne vous aurais pas donné la réponse non plus. L’important c’est l’équipe de France. Elle est au-dessus de tout. Je verrai mon président en début d’année comme c’était prévu et ensuite on verra bien. Mais ce soir je n’ai pas envie de parler de ça. »
